Le long de la Promenade du Paillon, la nouvelle "Maison des grands projets" accueille désormais tous les curieux pour échanger sur les travaux en cours.
Officiellement, les éléments de langage parlent de "transparence", de "proximité" et de "pédagogie". En creux, c'est aussi un dispositif anti-fake news plutôt bien pensé que la Ville inaugurait jeudi 27 janvier sur la Coulée verte.
Au niveau du miroir d'eau, sur le modèle des habituelles maisons de chantier, Christian Estrosi a coupé le cordon de celle des "Grands projets", ceux qui courent jusqu'en 2026.
Dedans comme dehors, de grandes cartes pleines de chiffres clés et de données sanitaires et environnementale. À l'intérieur, rendez-vous avec une dalle interactive, une maquette du quartier de l'Arenas et diverses simulations 3D. Manière de rappeler, avec les bons arguments, la cohérence et les bienfaits revendiqués de tous les travaux qui fleurissent un peu partout à Nice.
"On a besoin de mesure, de nuance dans le débat public"
Christian Estrosi
Flanqué d'un cardiologue et du président d'Atmosud, l'association locale de surveillance de la qualité de l'air, le maire a rappelé sa vision de la "ville du XXIème siècle, verte et responsable, faite, notamment, de réahabilitation des friches dans une optique de protection de notre identité, de transmission culturelle".
Voyez là le couvent des Franciscains, dans le Vieux-Nice, réhabilité en théâtre d'envergure européenne, l'ancien hôpital Saint-Roch promis à devenir un super-commissariat rassemblant polices nationale et municipale ou encore le MIN Fleurs, énorme "machin" de béton bientôt transformé en immense parc des congrès à l'ouest.
"Jusqu'à présent, avec les grands dossiers menés à leur terme, nous n'avons pas fait de bêtise. Les Niçois peuvent nous faire confiance"
Christian Estrosi
Une façon, aussi, de battre en brèche les critiques de l'opposition. "On me dit que je bétonne ? Nous allons passer de 66% à 55% de terres urbanisées, pour 34% à 45% de terres végétales" balaie Christian Estrosi. Fin-septembre, le patron de la Métropole annonçait d'ailleurs vouloir imposer le principe de « zéro artificialisation nette des sols », avec la création d'un observatoire rattaché à son "agence anti-catastrophes" (l'ASSER) pour y veiller.
"Il y aura bien des mauvais coucheurs qui s'opposeront à tout" anticipe le maire, "mais nous ne lâcherons rien". À une jetée de pierres de là, le TNN pourrait en témoigner, ceinturé d'échafaudages alors que sa démolition a commencé. Malgré les cris d'orfraie de l'opposition depuis deux ans. "Fin 2025", l'extension de la Coulée verte - et ses "1.500 arbres" - aura pris la place.
Pratique
Maison des grands projets, au niveau du miroir d'eau. Du lundi au samedi de 11h à 18h. Des entretiens avec les élus y seront également organisés.
En complément, sera ouvert, mi-février, au 4e étage de la Tête Carrée, un espace dédié au projet d’extension de la Promenade du Paillon. Des réunions d’information sur les travaux et des groupes de travail y seront organisés.
Un autre espace sera bientôt proposé à Nice Ouest.