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1/2. Le premier adjoint au maire de Nice fait sa rentrée dans Nice-Presse : on fait un point complet sur les sujets liés à la sécurité.
Postes de police mobiles sur les places Masséna et Garibaldi, verbalisation automatique des scooters et motos sur les voies cyclables, situation aux Moulins…
Anthony Borré promet pour 2023 une action contre l'insécurité "ferme, mais toujours plus proche des habitants".
Un dispositif pour forcer les auteurs d'incivilités à nettoyer la ville
On retient du bilan de la police municipale en 2022 les chiffres impressionnants des incivilités. Que comptez-vous faire ?
Anthony Borré : 230.000 infractions de stationnement, 5.300 pour dépôts sauvages, jets de détritus et nuisances sonores. Et ça augmente chaque année.
Je vous annonce donc le lancement d'un nouveau dispositif. En mars, nous présenterons au conseil municipal une délibération pour développer le système du travail d'intérêt général (TIG).
En lien avec les services de la municipalité et ceux de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), nous accueillerons les individus coupables d'actes inciviques, pour effectuer des TIG dans le service du nettoiement, de la peinture ou encore des espaces verts, notamment. C'est le principe du pollueur-payeur.
Tout cela se fera sous le contrôle du Parquet, avec une convention, signée avec la mairie, la Métropole et la DPJJ.

Vos grandes priorités en 2023 ?
Sur le long terme, je pense évidemment à l'Hôtel des polices mutualisé dont les travaux ont commencé ce mois-ci et qui réunira bientôt effectifs nationaux et municipaux. Une première en France.
Sur le court terme, à comment mailler la ville plus fortement en intensifiant les patrouilles pédestres. Nous ouvrons également dans quelques semaines un poste de la police municipale sur les quais du Port, que vous avez déjà visité d'ailleurs.
"Un poste de la police municipale mobile sur les places Masséna et Garibaldi"
Les habitants en réclament aussi dans d'autres quartiers. Pourquoi avoir un poste de la PM au Port et pas ailleurs, comme dans le Vieux-Nice ou à Jean-Médecin ?
Le Port a des problématiques particulières, puisque c'est un outil de mobilités (tram, vélos, taxis, ferries…). Comme l'aéroport et la gare, il faut une sécurisation particulière.

Je rappelle que les 260 bornes d'appel d'urgence permettent déjà, partout dans Nice, de joindre les agents très simplement.
Nous allons renforcer le poste mobile collinaire qui se rend dans les endroits les plus reculés de la ville. Les riverains peuvent aller à la rencontre de la police (et inversement) très régulièrement pour échanger, et signaler des incidents.
En février, nous aurons un poste de la police municipale mobile, sous forme de camion, dans les endroits les plus fréquentés : places Masséna et Garibaldi, notamment.
Nous assumons une présence devant les 154 écoles de la ville, matin et soir. Par ailleurs, 30 établissements accueillent un policier municipal aujourd'hui, 4 supplémentaires en ont fait la demande pour la rentrée prochaine.

Vous évoquez une "police municipale plus proche des gens". Concrètement, à quoi doit-on s'attendre ?
Nous allons voir avec le préfet pour organiser très régulièrement des patrouilles mixtes, polices municipale et nationale, dans les quartiers. Notamment les Moulins, à Pasteur et l'Ariane, pour que les administrés voient les agents, et pas uniquement lors d'opérations coup de poing.
La députée de Nice-Ouest dépeint les Moulins comme une zone de non-droit, où les riverains sont rackettés, les visites officielles chahutées… Que répondez-vous ?
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Il n'y a pas de zone de non-droit ici. J'y suis tous les quinze jours aux Moulins, et oui, il y a du trafic de drogue, je suis au courant. Mais quand je vois qu'une députée accuse la préfecture de mensonge, je trouve cela gravissime.
Si je regarde l'activité de Christelle d'Intorni sur NosDeputes.fr, je vois peu de travail au Parlement. Elle fait partie des pires députées de son groupe. Ceux qui pensaient qu'elle défendrait à l'Assemblée Nice et les vallées doivent être déçus. Cette élue brasse du vent !

Pour revenir sur les Moulins, oui, il faut encore davantage d'attention des forces de sécurité. Nous continuons d'investir pour la rénovation urbaine. Parlons des nombreuses associations qui se dévouent pour ce quartier. Chacun se retrousse les manches.
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20 voitures sur les pistes cyclables verbalisées chaque jour

Vous testez en ce moment la verbalisation des véhicules sur les pistes cyclables via la vidéoprotection. Ça donne quoi ?
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Rappelons qu'il y a eu 4.200 infractions sur les pistes cyclables en 2022. Notre nouveau dispositif nous a permis d'identifier une vingtaine de véhicules en faute chaque jour (sur les axes Durante/Congrès et Buffa/Dante, NDLR).
Une nouveauté : l'intelligence artificielle permet à présent de distinguer les vélos des scooters. Eux aussi seront donc verbalisés.
LIRE AUSSI : Graves blessures, nuisances : les trottinettes électriques continuent de poser des problèmes majeurs
Nous avons le sujet des trottinettes : il y a quelques jours, un usager d'un engin débridé s'est rendu coupable d'un refus d'obtempérer, à 80 km/h ! L'État doit durcir les lois, et imposer l'immatriculation, pour mieux les sanctionner.
Entretien réalisé le 26 janvier 2023