En quelques semaines, plus d'un demi-millier de Niçois ont transmis leur opinion à la mairie concernant le devenir du Port Lympia. Un rapport sera remis d'ici à la fin du mois sur le bureau de Christian Estrosi.
Que la révolution se fasse en douceur, et si possible, dans le consensus ! En quelques mots, l'ordre de mission d'Olivier Bettati, à la tête de la réflexion sur le futur du Port jusqu'au début de l'été. Six mois pour mettre tout le monde autour de la table et imaginer l'avenir d'un symbole de la capitale azuréenne laissé trop longtemps sans boussole.
D'après les chiffres transmis à Nice-Presse ce vendredi 1er avril, ce sont 183 Niçoises et Niçois qu'il a pu recevoir dans ses bureaux depuis le début de l'année. Environ 25 réunions ont été organisées avec les restaurateurs, commerçants, riverains, comités de quartier, syndicats, groupes politiques, anciens élus et professionnels divers.
Un questionnaire a été proposé à tous, en version numérique (par ici, jusqu'au 6 avril) mais aussi sur place Quai Lunel ou dans les différentes enseignes du coin. Sur les 622 documents retournés remplis de recommandations, 7 sur 10 l'ont été par Internet, le reste en papier.
Les réunions touchent à leur fin, un peu en avance puisque la mission devait se terminer en juin. Olivier Bettati - qui se réjouit de "la qualité des idées envoyées, du niveau des échanges avec les uns et les autres et du bon esprit des différents groupes politiques invités à participer" - déposera son rapport final sur le bureau du maire d'ici à trois semaines.
À charge ensuite pour Christian Estrosi d'arbitrer. 40 millions d’euros ont déjà été promis, pour un chantier qui devrait s'achever sous 5 ans. L'accent devrait être mis sur une redynamisation économique, avec l'ambition d'attirer des commerces et restaurateurs grâce à de nouvelles terrasses, le soutien aux pêcheurs, mais aussi sur la végétalisation, la circulation et, surtout, le stationnement.
Le solde de places disponibles "devrait être, après les travaux, positif", même si le parking du phare est toujours amené à se muer en jardin public. "La réussite économique du Port ne se fera pas sans la voiture" rappelait dans nos colonnes Olivier Bettati le 5 février dernier.
Le processus n'a pas, pour autant, été de tout repos depuis janvier. Le patron de la Mission a dû mettre les choses au clair avec la Chambre de commerce (CCI), en charge de la gestion du Port, supporter les insultes de l'élu de territoire, maître Philippe Soussi, et ce vendredi les menaces du député LR Éric Ciotti. Sans jamais chavirer.
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