Vendredi 4 mars, en conseil municipal, les élus ont adopté le budget 2022 pour Nice. Bonne nouvelle, les impôts n’augmentent pas.
Christian Estrosi se félicite de “poursuivre les efforts engagés en matière d’investissement avec une enveloppe de 100 millions d’euros, soit une augmentation de 33% par rapport au précédent mandat”.
À quoi va servir tout cet argent, et quels changements pour les Niçois ?
1. La transition écologique
Ce sont 13.3 millions d’euros qui vont “être dédiés au développement durable”.
En tête des projets phares : le lancement des travaux pour la prolongation de la Promenade du Paillon.
Comme nous l’avions déjà expliqué dans nos colonnes, le coût de ce vaste chantier s’élève à 75 millions d’euros.
Après l’attribution des subventions par l’État et la Région (mais pas du Département, qui s’est retiré), la municipalité devra débourser 30 millions d’euros entre les premiers coups de pioches et la livraison prévue fin 2025.
Le verdissement de seize écoles, la création du jardin Saint-Jean d’Angély, la décarbonation totale des transports d’ici 2025 sont d’autres projets concernés par cette part du budget.
2. La sécurité
15.2 millions d’euros seront attribués à la sécurité. De nouvelles caméras et bornes d’appel d’urgence seront installées partout en ville en plus de l’important dispositif déjà présent.
Notre police municipale va également renforcer ses effectifs avec 20 nouvelles recrues.
Autre projet très attendu : le futur Hôtel des polices Saint-Roch. Et du budget il va en falloir pour ce commissariat XXL dont le coût s’avère supérieur aux estimations, comme nous l’expliquions dans cet article. L’engagement municipal dans ce dossier représentera environ 80 millions d’euros, sur les 255 nécessaires.
3. La culture
C’est la part la plus importante du budget d’investissement : 20 millions d’euros seront alloués au secteur culturel de la capitale azuréenne.
Au programme la création du pôle Saint-François, la livraison du théâtre des Franciscains et de la structure éphémère située à l’Ouest baptisée La Cuisine.
Les financements comprendront également la rénovation des studios de la Victorine, de l’église du port mais aussi des musées. Autant d’opérations destinées à conforter la candidature de Nice comme capitale européenne de la culture 2028.
4. L’économie
Après deux ans de crise sanitaire, la Ville de Nice compte également poursuivre ses efforts pour “permettre la création et le maintien de nombreux emplois”.
Le portefeuille des Niçois ne devrait pas être impacté par ce gros budget. Mieux, les impôts devraient même diminuer selon Christian Estrosi “grâce à la suppression progressive de la taxe d’habitation” décidée par l’État.
D’après l’édile, cela “représente un gain de pouvoir d’achat de 100 millions d’euros, ou 1.127 euros en moyenne par foyer”.
La taxe foncière restera, elle, inchangée avec un taux de 29.62%, “soit le deuxième taux le plus faible des grandes villes de France” a indiqué Philippe Pradal, adjoint aux finances.
Une situation qui a valu a Nice d’être distinguée pour sa modération fiscale.
Malgré tout, cette validation du nouveau budget a occasionné quelques échanges houleux entre la majorité et l’opposition.
Jean Moucheboeuf, conseiller Rassemblement national, a attaqué les “dépassements” de plusieurs projets. “Pour la destruction du TNN votre première estimation était de 1.5 millions d’euros, elle est aujourd’hui passée à 2.8 millions d’euros, la salle des Franciscains est passée de 3 à 8 millions.”
Commentaire également du côté du groupe Nice Ecologique. “Il ne reste plus beaucoup d’argent pour la proximité” a ainsi estimé Jean-Christophe Picard.
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