Christian Estrosi l'avait promis pendant les municipales de 2020 : il compte raser deux grands bâtiments du centre-ville pour y étendre sa Coulée verte. Éric Ciotti, homme fort du Conseil départemental, va faire voter demain le retrait du soutien financier accordé par la collectivité à ce projet. "Une folie désastreuse pour l'économie locale", estime-t-il.
Dans Nice-Presse le 15 décembre, le président du Conseil départemental Charles-Ange Ginésy prenait encore des pincettes, appelant la mairie de Nice à abandonner son projet de démolition du Théâtre national et du Palais Acropolis.
Sur BFM Nice Côte d'Azur ce jeudi 16 décembre, Éric Ciotti, président de la majorité de droite, est allé plus loin encore : "Je le dis très clairement, nous ne financerons pas cette opération".
Demain, "une motion sera votée pour retirer ce projet du contrat de territoire signé ces derniers mois". En clair, les 7.6 millions en jeu seront bien accordés à la Ville par le Département, mais ils ne pourront pas être utilisés pour l'extension de la Coulée verte.
Le CD06 va également subventionner à hauteur de 10.000 euros une association lyonnaise de défense du TNN. "Elle lutte contre une atteindre culturelle, à cette oeuvre magnifique de l'architecte Yves Bayard" défend Éric Ciotti.
Plus largement, ce projet "un caprice personnel, le fait du prince", représente "un vrai coup d'épée dans le coeur de l'activité niçoise (…) qui va coûter 300 millions d'euros alors qu'il n'a aucun intérêt".
"Des centaines de restaurants vont fermer, cela va fragiliser l'hôtellerie…" prédit Éric Ciotti, toujours chez nos confrères de BFM.
"Mettre des arbres en pot sur une dalle de béton ou un parking (sur l'actuel emplacement du Théâtre national en coeur de ville, ndlr) ce n'est pas écologique. Qu'on arrête plutôt de bétonniser la Plaine du Var, pour y ouvrir de grands parcs" plaide plutôt le député LR des Alpes-Maritimes.
"J'appelle Christian Estrosi à écouter le contribuable niçois, qui ne veut pas détruire des bâtiments qui ont 35-40 ans à peine et qui ont déjà été rénovés avec plusieurs millions d'euros".
Il lançait aussi aujourd'hui un comité de soutien pour les deux bâtiments menacés de démolition.