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Le budget 2024 de la mairie de Nice, on ne le connaît pas encore, il sera voté le 10 avril prochain. Mais hier, les élus débattent des grandes orientations de la commune. Les écologistes estiment que beaucoup d’argent est dépensé pour la sécurité, avec peu de résultats… Que reprochent-ils exactement ?
Tu l’as dit, beaucoup de dépenses et peu de succès, d’après le groupe Vert au conseil municipal
Selon Juliette Chesnel le Roux, les mauvaises décisions persistent, avec le “commissariat le plus cher de France” aménagé dans l’ancien hôpital Saint-Roch, l’installation de nouvelles caméras, alors que leur efficacité resterait à démontrer. La police municipale risquerait, avec ces orientations, de ne pas être assez présente dans les quartiers, les derniers chiffres de la délinquance n’auraient pas tendance, dit-elle, à la rassurer
Et la ville, comment elle se défend ?
Pour les recrutements dans la police municipale et les nouvelles caméras, on n’en sait pas tellement plus pour l’instant
Le premier adjoint Anthony Borré a donné quelques chiffres intéressants : l’année dernière, la justice a utilisé 1900 vidéos issues des caméras au cours de différents procès. L’hôtel des polices, prévu pour 2025, serait unique et Europe et coûterait 203 M à l’Etat, seulement 82 à la municipalité. Pour ce qui est de la délinquance, le “monsieur sécurité” de la ville trouve que la tendance est plutôt bonne
Et ça, c’est vrai ?
Oui, mais pas sur tout. Si on compare Nice aux autres grandes communes, en effet, le bilan est plutôt pas mal, puisque qu’elle ne figure jamais dans le “Top 10” des pires, peu importe les délits que l’on regarde. Elle se classe même parmi les grosses agglos les plus sûres de France
Les cambriolages reculent de 30%, d’autant pour les vols à la tire et les vols de voitures. Attention aux agressions qui gagnent 19%, aux vols armés qui progressent de 30%
Les chiffres du trafic de drogues restent stables, mais on le voit, au-delà des données brutes, c’est aussi le sentiment d’insécurité qui s’est très largement développé dans certains quartiers, à juste raison au regard des dernières bouffées de violence aux Moulins ces derniers mois. Reste à préciser que sur le narcotrafic, c’est l’Etat, en premier lieu, qui est attendu au tournant.