Les écoles de la seconde chance accueillent les jeunes de 16 à 25 ans sans qualification, ni emploi. Dans notre cité, une structure a ouvert il y a trois ans. Depuis, plus de 300 personnes sont passées par là.
"Il s'agit d'un dispositif national" détaille Ronan Souquet, directeur de l'E2C à Nice. "La première école d'Europe a ouvert à Marseille en 1998, en tant que pilote. Ici, le site a été inauguré en 2019."
Dans cet établissement, le parcours est créé sur-mesure selon les différents besoins. "Chaque semaine des jeunes arrivent puis d'autres partent."
Pendant quatre à cinq mois, ils suivent une formation en alternance permettant de découvrir et développer des compétences.
Cinq grandes étapes sont mises en place : la période de diagnostic et d'intégration progressive, la découverte des métiers, la confirmation du projet professionnel, la préparation à l'emploi, puis le suivi et l'accompagnement.
"Dans les quatre semaines, ils doivent réaliser leur premier stage d'entreprise." À la fin de la formation, ils bénéficient d’un suivi personnalisé "post-parcours" de douze mois pour conforter leur insertion.

Trouver sa voie
Actuellement, une trentaine de jeunes sont formés. Parmi eux, on retrouve Thomas Laghouati, 23 ans.
"J'ai fait un bac pro général. Après j'ai enchaîné avec un BTS mais je n'ai pas été jusqu'au bout. Ils ne m'ont pas vraiment donné envie de continuer… Après j'ai arrêté les études et j'ai fait quelques petits boulots. Pôle Emploi m'a dirigé vers l'E2C."
Pour lui, "c'est vraiment très bien. On fait plein d'activités et de petites formations, c'est ce que je voulais."
"Ça fait trois mois que je suis là. Pour l'instant, je me découvre encore mais je suis intéressé par le métier de jardinier."

Cassandra Potentier, 21 ans, est ici depuis quatre mois.
"Je suis allée au lycée horticole d'Antibes jusqu'à la première. Puis il y a eu le confinement, j'ai décroché. J'ai donc fait deux années sabbatiques. Je suis ensuite venue ici afin de trouver ce que je veux vraiment."
"J'avais comme projet d'être monteuse vidéo professionnelle. J'ai réalisé que c'est un milieu très fermé. Je me suis donc dirigée vers la vente. J'ai réalisé que j'aimais bien ranger les produits, être à la caisse…"
"60% de situations positives"
Au niveau national, plus de 115.000 jeunes sont passés par une école de la 2e chance depuis leur création. À Nice, 56 stagiaires ont été sélectionnés pour la première promotion en 2019. Aujourd'hui, près de 115 personnes sont accueillies tous les ans.
Concernant les taux de réussite, "on a plus de 60% de situations positives" précise Ronan Souquet.

"C'est un bon taux pour des jeunes qui sont en rupture, en décrochage et qui ont déjà été en échec avec ce qui existe déjà."
"Pour être plus précis, quand les stagiaires sortent de chez nous, on est plutôt sur un taux de 50%. Mais grâce au suivi que l'on fait douze mois après, on aide les jeunes à raccrocher et donc on passe à 60%." "Cela fait partie intégrante du dispositif."
Concernant le prix, cette formation est gratuite et rémunérée. "Elle est prise en charge par la Région au titre de formation professionnelle."
Pratique
Si vous êtes intéressés, vous pouvez vous rendre sur ce site