Comme souvent, le narco-quartier des Moulins a été le théâtre de violences ces dernières heures. Hier, des bandes rivales se sont affrontées, engendrant des coups de feu, avant de s'en prendre à la police. Ce 26 mars, une autre rixe d'ampleur a éclaté.
Le ministère de l'Intérieur l'a décidé : la CRS 81, basée à Marseille, débarque à Nice pour calmer cette montée de fièvre — alors que l'opération "place nette XXL" de ces derniers jours n'a pas été brillante dans la cité phocéenne.
Un policier a été blessé dans la cité de la Plaine du Var ce mardi après-midi, au cours de débordements impliquant une quarantaine d'individus, cagoulés pour beaucoup. Les bagarres ont mobilisé des couteaux, et un marteau.
"À cela s’ajoute un trafic de drogues omniprésent, 7 jours sur 7, 24h sur 24, 365 jours par an" dénonce ce soir le député et président des Républicains Eric Ciotti.
"Les trafiquants de drogues ont très clairement pris le contrôle du quartier des Moulins. Bien que des effectifs de CRS soient les bienvenus, ils ne seront pas suffisants pour endiguer la spirale de la violence qui gangrène les Moulins, et plus généralement une grande partie de la ville de Nice".
"Nice prend le dangereux chemin d’un scénario à la marseillaise avec des violences perpétuelles"
Baisse de 15% des policiers
"Ces dernières années, l’envoi de CRS n’a malheureusement pas fait ses preuves. Une fois ces policiers d’élite repartis, les narcotrafiquants reprenaient le contrôle du quartier".
"C’est pour cette raison que je demande au ministres de l’Intérieur et au garde des Sceaux les moyens suivants : le renforcement des effectifs de police judiciaire et d’enquête pour lutter contre le trafic de drogues ; la création d’un centre éducatif fermé pour mineurs délinquants et d’une nouvelle prison ; Des magistrats et greffiers supplémentaires au tribunal".
"Nice prend le dangereux chemin d’un scénario à la marseillaise avec des violences perpétuelles. Les Niçois ne peuvent plus être pris en otage par les dealers. Nous devons engager tous les moyens pour inverser la tendance et reprendre le contrôle".
Rappelons que le nombre de policiers nationaux en ville est en baisse de 15% sur dix ans, dans une société où la violence a pourtant largement gagné du terrain.