Depuis sa sortie en salle le 25 janvier, le film "Vaincre ou mourir" est diffusé dans un seul cinéma de notre ville. Dans une lettre à Eric Ciotti, l’extrême droite locale demande une plus large distribution de cette œuvre controversée sur les grands écrans.
Au 1er février, soit sept jours après sa sortie, le film "Vaincre ou mourir" comptait 107.762 entrées, soit le troisième démarrage au box-office de la semaine. Une chose est certaine, ce score n’est pas dû à sa popularité à Nice !
En effet, ce long-métrage, que l’on doit au parc le Puy du Fou, qui l’a co-produit, n’est proposé que dans un seul cinéma de notre ville, le Mégarama, sur la grosse dizaine d’établissements qu’elle possède.
Reconquête veut sa diffusion au ciné Belmondo
Une situation qui a interpellé l’extrême droite niçoise, qui a réagi via Jean Moucheboeuf, conseiller municipal du groupe Retrouver Nice et patron de Reconquête 06.
Ce dernier a adressé une lettre ouverte au député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, lui demandant d’étendre sa diffusion au Jean-Paul Belmondo.
Il estime ainsi que "cette production originale trouverait parfaitement sa place dans le cadre de la programmation de cette salle, qui se situe en outre sur le territoire de votre circonscription."
Il propose donc que les "services culturels du Conseil départemental inscrivent "Vaincre ou mourir" au programme du cinéma Jean-Paul Belmondo". "Vous feriez ainsi vivre la diversité culturelle, qui est aussi celle des points de vue, dans un monde cinématographique souvent monocorde", a ajouté Jean Moucheboeuf.
Nous soulignons qu’au moment de la publication de cet article, ni l’équipe d’Eric Ciotti, ni le Département n’ont répondu à nos questions.
Une œuvre controversée
Pour rappel, ce film retrace l’histoire de François-Athanase Charette de la Contrie, général royaliste ayant participé aux guerres de Vendée.
Depuis sa sortie, il a suscité la controverse, et ce, pour plusieurs raisons. Financé entre autres par l’industriel Vincent Bolloré, via le groupe Canal+, il est accusé par certains de ne pas respecter avec exactitude le déroulé historique de cette période.
En plus de la véracité des faits, "Vaincre ou mourir" a été critiqué pour sa prise de position politique qui pencherait vers une idéologie anti-républicaine.
Une attaque dont s’est défendu Nicolas de Villiers, fils de Philippe, qui a financé le projet : "Evidemment que ce film n'est pas politique. Il ne l’est pas car nous sommes en 2023 et qu'aujourd'hui, il est impossible de croire au retour de l'ancien régime".