Nichée dans l’enceinte de l'hôpital Pasteur, l’abbaye de Saint-Pons est un édifice dont la beauté architecturale mériterait une plus grande notoriété, d’autant que son histoire est particulièrement riche.

Ce n’est pas le bâtiment le plus clinquant ni le plus recherché de notre ville. Et pourtant ! Placée entre le reposoir et le centre hospitalier Pasteur, l’abbaye Saint-Pons est l’un des plus vieux monuments de Nice.
Pourtant, son histoire remonte à loin, et plus précisément en 778. Ainsi, Charlemagne aurait demandé à son neveu, l’évêque niçois Siagrius, d’honorer la mémoire de saint Pons, sénateur romain converti au christianisme et martyrisé, par la construction d’un tombeau et d’un monastère.
Placés ensuite sous la règle bénédictine, les moines diffusèrent la foi chrétienne dans la vallée et les montagnes. Très vite, le lieu vit sa renommée croître, au point d’être envié par plusieurs seigneurs.
En 1388, l’acte de “dédition” à la Savoie fut signé sur le parvis de l’église en présence du comte Amédée VII, un moment historique et crucial de l’époque.

Rebâtie en 1724
L’édifice connu après cela une période de déclin, bien qu’il fut rebâti en 1724.
Au-delà de son riche passé, l’architecture vaut également le détour. S’il ne subsiste qu’un seul des deux clochers initiaux, l’édifice possède une terrasse monumentale, accompagnée par une suite d’arcs permettant la communication entre les bâtisses.
On note que l’intérieur est plus sobre, mais que son plan elliptique est particulièrement admirable. Les chapelles latérales sont elles ornées de colonnes torses. Si vous observez bien, vous remarquerez que derrière celle de l’Ouest, se cache un oratoire peint en trompe-l'œil avec des couleurs vives.
Les reliques y sont conservées et présentées le jour de la fête de saint Pons, le 14 mai.
2,7 millions d'euros pour la restaurer

Classée monument historique en 1913, l’abbaye a longtemps été fermée au public, avant sa restauration en 2019, afin de faire revivre l’une des constructions religieuses les plus importantes de la Côte d’Azur. Les travaux de rénovation ont coûté 2,7 millions d'euros.