Newsletter gratuite
Gérald Darmanin a reconnu vendredi à propos des discussions sur l'avenir institutionnel de la Corse qu'elles pourraient aboutir à "une réformette" s'il n'y avait "pas de changement constitutionnel".
LIRE AUSSI "Autonomie" de la Corse : ce qui est possible, ce qui est exclu par l'Elysée
"Nous devons être prêts pour une réforme constitutionnelle. Sinon, nous prenons le risque d'être dans une réformette", a déclaré le ministre de l'Intérieur à l'issue d'une réunion avec les élus corses après six mois d'interruption des négociations.
"S'il n'y a pas de modification constitutionnelle, il n'y aura pas de changement profond du droit en Corse", a poursuivi le ministre.
Le président Emmanuel Macron, qui s'est invité à cette réunion, a demandé aux participants de lui faire une proposition afin qu'elle puisse s'intégrer dans son projet de réforme constitutionnelle "après l'été".
M. Darmanin a jugé que la venue du chef de l'Etat était "historique", "symbolique" et "politique".
S'il a reconnu que cela faisait "50 ans" que les nationalistes réclamaient une inscription de la Corse dans la Constitution, il a estimé que cette journée permettait de "voir radieux l'avenir pour la Corse".
"Oui, l'horizon n'a jamais été autant dégagé", a assuré le ministre en faisant valoir que le chef de l'Etat était "celui qui a le pouvoir constitutionnel".
Mais Emmanuel Macron ne dispose pas actuellement d'une majorité des 3/5e (Assemblée nationale et Sénat réunis) nécessaire pour faire aboutir une réforme de la Constitution.
Le gouvernement, a poursuivi M. Darmanin, attend "les propositions des élus corses". "Avant le 14 juillet, il est tout à fait possible de présenter un projet au président de la République", a-t-il dit.
M. Darmanin a précisé que les Corses auraient à se prononcer sur ce projet avant le débat parlementaire.
Mais auparavant, il a donné "45 jours" aux élus pour lui faire des propositions sur "le foncier".