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Le réseau niçois est le plus populaire de province. Son fonctionnement de pointe est scruté jusqu'en Asie. Nice-Presse vous en dévoile les coulisses.
Vous êtes plus de 200.000, chaque jour, à utiliser le tramway. Une petite armée de travailleurs de l'ombre veillent sur lui, vingt-deux heures sur vingt-quatre.
Avec passion et goût de l'excellence, ils contrôlent la sécurité des équipements, s'occupent de la carrosserie ou entretiennent les trente terrains de foot de pelouse qui bordent les rails. Vous ne le savez pas, mais à chaque instant, ils rendent vos trajets meilleurs : nous sommes allés à leur rencontre, vendredi 21 octobre.

Aspirateur géant
Les chauffeurs de Lignes d'Azur finissent en général leur journée tout près de l'arrêt Cadam, à Nice-Ouest. Là-bas, derrière le parc relais, on y "gare" chaque tram. Mais on n'y dort pas, bien au contraire.
Même circuit pour chaque rame. Parmi les passages obligés : l'aspirateur géant. Une sorte de grosse bouche orange se colle aux portes ouvertes et nettoie d'un souffle les wagons. Un agent passera ensuite pour une seconde couche (serpillère, etc).

Le tram ne repartira pas le lendemain s'il n'est pas impec. Aucun tag, aucune inscription griffée dans les vitres ne sont tolérés. Et il y a un vrai savoir-faire qui est ici protégé : Lignes d'Azur a une employée spécialement chargée de prendre soin du tissu des sièges.
"L'équipe des espaces verts a aussi une importance capitale" nous explique le directeur, Olivier Astolfi. "Si le gazon est trop haut, le tram ne peut plus circuler. Et c'est à nous d'entretenir les vingt hectares de pelouse du réseau".

Une demi-douzaine d'agents sont mobilisés pour que tout soit "toujours vert, toujours bien taillé". Et pour rattraper les dégâts quand des voitures viennent s'embourber, de temps en temps, près des rails…
"Le goût de bien-faire, on le ressent chaque jour en empruntant ce tram"
Gaël Nofri, adjoint au maire et président de Lignes d'Azur
Lignes d'Azur la débrouille

L'un des points forts de Lignes d'Azur, c'est son fonctionnement autonome.
Un automobiliste a éraflé l'un des wagons ? Des carrossiers oeuvrent dans l'un des ateliers pour rattraper le coup. Un validateur de billet, ou la clim, tombent en panne ? Il y a ici un "Labo" plein d'experts pour tout réparer avec minutie. Nul besoin d'attendre un fournisseur extérieur, de perdre temps et argent.

Pendant la crise sanitaire, ou depuis la guerre en Ukraine, ce fonctionnement innovant a permis de ne jamais immobiliser le tram. On a internalisé à peu près tous les besoins.

Bientôt, le labo aura sa propre imprimante 3D pour se créer les pièces rares qu'il faut encore, pour l'instant, commander.

Ces métiers, peu connus du grand public, font la fierté de Gaël Nofri, élu niçois chargé des transports auprès de Christian Estrosi et président de la régie Lignes d'Azur : "tous les agents ont chevillé au corps le bien-être de l'usager. Le goût de bien-faire, on le ressent chaque jour en empruntant ce tramway".