Les indicateurs sanitaires semblent s'améliorer depuis une semaine, même si la pression sur les hôpitaux se maintient et le nombre de décès reste inquiétant. L'INSEE propose une cartographie précise des taux de contamination au niveau communal. Quelles zones de Nice sont les plus touchées par la COVID-19 ?
SANTÉ — La circulation du nouveau coronavirus est moins active en France, et à Nice, ces derniers jours. Malgré l'amélioration des indicateurs sanitaires, la situation reste tendue dans les hôpitaux. D'après les données des différents organismes publics traitées par l'INSEE, on observe que tous les quartiers ne sont pas touchés de la même façon par la seconde vague. De plus, certaines zones qui affichent le "pire" taux de contamination de la ville sont "limitrophes" des espaces où le virus circule le moins.
En toute logique, le centre-ville et les espaces affichant des concentrations au mètre carré importantes ont les niveaux de contamination les plus inquiétants. L'INSEE a découpé Nice en ilots.
Forte circulation virale dans le centre historique
La carte traite les données relatives aux cas positifs pour 100.000 habitants, pour la semaine du 12 au 19 novembre.
Le centre historique connaît les taux les plus hauts de la commune. Entre 250 et 500 cas (en moyenne parce qu'il n'y a pas cent mille habitants dans ces ilots) y sont dénombrés :
- Jean-Médecin
- Albert Ier
- Vieux-Nice I et II
- Saleya/Château
Le Port/Riquier est moins concerné, avec 150/250 cas pour 100k Niçois : Garibaldi, Cassini, Barla, Lympia, Riquier-Fontaine de la ville. Bonaparte (50/150 cas) et Carnot (10/20 cas !) sont les zones où la COVID-19 circule le moins.
En "vert" (50/150) également dans le centre : les ilots Victor Huga-Buffa, hôpital Saint-Roch, Acropolis, République, Riquier-Arson. Plus éloignés, Lyautey et Saint-Jean-d'Angely s'en sortent bien.
Les "pires" zones
Sans surprise, Notre-Dame, dans le quartier de la gare, qui brasse beaucoup de population, est semble-t-il la zone la plus exposée au virus de toute la ville : elle compterait plus de 1.000 cas pour 100.000 habitants (en moyenne, là encore). Pourtant, le sud du quartier Notre-Dame affiche lui un niveau moins inquiétant, à 150/250 cas, tout comme Thiers.
Les quartiers plus pauvres, comme Trachel, sont touchés également, avec 250/500 cas.
Parallèlement, le Nord de Nice compte parmi les zones les moins exposées : Grosso, Thiole, Raimbaldi, Parc Impérial à un niveau moyen, 250/500 cas et Marceau, Vernier et Garnier avec 20/150 cas, en "vert".
Le Ray et Comte de Falicon (les espaces "limitrophes" dans une moindre mesure) voient le virus circuler activement : il y aurait, en moyenne, entre 500 et 1.000 cas pour 100K habitants.
Les zones urbanisées de l'Ouest niçois affichent un niveau haut, avec 250/500 cas.
Le point COVID
La semaine passée, l'Agence régionale de Santé a observé une amélioration encourageante de certains indicateurs, notamment ceux relatifs à la circulation du coronavirus. Toutefois, la situation reste "préoccupante" dans nos hôpitaux et établissements médico-sociaux, où "le nombre décès reste élevé".
Le taux de positivité est à la baisse dans tous les départements en Provence-Alpes-Côte-d'Azur : 15,8% la semaine passée en moyenne, contre 19,8 la précédente (il est même descendu à 15,1% dans le 06). Ces jours derniers, la pression sur les hôpitaux est relativement moins importante.
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Dans les Alpes-Maritimes, cinq nouveaux patients COVID ont rejoint les services de réanimation, pour un total de 71 personnes.
Le taux d'occupation des lits en réa' s'élève à 86,2% au 20 novembre dans notre département.
Du 9 au 15 novembre, le taux d'incidence, nombre de personnes positives sur 100.000 personnes est en baisse : 275 au niveau régional, contre 479 sur la semaine 45 (221 dans les A-M).
Données :
- ARS PACA
- Santé Publique France
- INSEE