"Les syndicats ont gagné la bataille de l'opinion" dans leur opposition à la réforme des retraites, a reconnu mardi Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a rallié le parti d'Emmanuel Macron.
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"Aujourd'hui, les syndicats ont gagné la bataille de l'opinion car ils ont montré une certaine responsabilité, par rapport au Parlement", a-t-il déclaré sur Public Sénat.
Et pour lui, cette bataille a été perdue "à partir du moment où si vous posez une question à celui qui est pour la réforme des retraites, il est absolument incapable de vous expliquer pourquoi, comment et qu'est-ce qu'il y a dedans", a ajouté le président de la Région Sud.
Il cible en particulier l'Assemblée nationale, qui a été "en dessous de tout" et "en particulier la Nupes", d'autant que pour lui "la seule chose qui compte dans l'opinion publique c'est les 64 ans, et là on y est jamais allé".
Rebondissant sur les propos d'Emmanuel Macron mardi à l'aube à Rungis, Renaud Muselier a estimé "que le bon sens c'est qu'on vit plus longtemps et mieux", donc "on ne peut pas être les seuls en Europe à 62 ans, pendant que tout le monde est à 65 ans et certains pays comme aux Etats-Unis 71 ans".
"Il fallait prolonger un peu, mais différemment sans doute", a-t-il conclu.
Mardi matin, le président de la République s'en était remis au "bon sens" des Français et avait réitéré qu'il "faut travailler un peu plus longtemps", défendant le report de 62 à 64 ans de l'âge de départ, au nom de la défense d'un système qui est un "trésor" et constitue "le patrimoine de ceux qui n'en ont pas".