La journée de manifestations et de grève de jeudi prochain, organisée à l'appel de la CGT, de FSU et de Solidaires, sera l'occasion pour les salariés de "se défendre face aux nombreuses suppressions d'emplois", a souligné samedi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
SOCIAL — Les mouvements sociaux sont de retour, après de longs mois de pause causés par la crise sanitaire. La journée de grève et de manifs, prévue jeudi prochain, ne concerne pas uniquement la SNCF, mais "l'ensemble des professions, dans le public et le privé", a fait valoir Philippe Martinez sur France Inter ce samedi 12 septembre.
"On se laisse faire ou on essaye de se défendre?"
"Est-ce que les salariés d'Auchan ne doivent rien faire, alors qu'on annonce 1 500 suppressions d'emplois et que leur patron est parmi les plus riches de France?", et que le secteur de la grande distribution, notamment alimentaire, "n'a pas souffert de la crise du Covid et du confinement", s'est interrogé le responsable syndical. a-t-il poursuivi.
M. Martinez a regretté que, dans de nombreux secteurs économiques, "dès qu'il y a un problème, on licencie d'abord, et on réfléchit après. Nous on propose de réfléchir d'abord et après de prendre des mesures en fonction des réalités".
"C'est assez aberrant que ce soit toujours les salariés qui payent les pots cassés de stratégies d'entreprises aléatoires", a encore estimé M. Martinez. Malgré le plan de relance récemment annoncé par le gouvernement, "les problèmes d'hier restent les problèmes d'aujourd'hui" — P. Martinez
Il a cité notamment la question des salaires, observant que "les premiers de corvée sont toujours payés comme au mois de février", et a demandé une réflexion sur le temps de travail car, "si on veut que tout le monde travaille, on ne peut pas faire travailler plus ceux qui ont déjà du boulot".