Il s'agissait de la "grosse info" politique de la semaine : Éric Ciotti se lance dans la primaire de la droite, qui devra désigner le candidat Les Républicains pour l'élection présidentielle. Alors que la presse relayait les premières rumeurs, le député des Alpes-Maritimes a officialisé son entrée dans la bataille le 26 août sur BFMTV.
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Au programme, cap à droite "pour que la France reste la France" : fin du droit du sol au profit du droit du sang -- il y aurait trop de "Français par hasard" -- référendum sur l'immigration alors que le "Grand remplacement" de la population "est une réalité" ou encore inscription de "nos origines chrétiennes dans la Constitution", une véritable "guerre du siècle".
Juste avant la rentrée politique du député, organisée ce week-end près de Nice, à Levens, plusieurs personnalités politiques ont réagi à la candidature d'Éric Ciotti. Pour le meilleur… et pour le pire.
Les soutiens
Le maire de Breil-sur-Roya Sébastien Olharan estime que "notre pays mérite d'être dirigé avec la même rigueur et le même volontarisme que le (Conseil départemental des) Alpes-Maritimes", avec "un candidat de grande qualité, avec de vraies convictions et qui saura proposer une alternative politique claire."
Même son de cloche du côté de la député bucco-rhodanienne Valérie Boyer : "c'est un parlementaire compétent, fidèle à ses convictions, à sa famille politique, (porteur) d’un débat de qualité. Notre devoir est de gagner."
L'adjoint de Christian Estrosi à la mairie de Nice Xavier Latour, doyen de la Faculté de droit et science politique, fait partie des soutiens.
Sur Twitter, il a complimenté "un parlementaire expérimenté, pilier des Républicains qui porte des valeurs et défend une belle idée de la France". "Il met ses convictions et ses idées au service du pays."
Le subdélégué à l'Agriculture urbaine à Nice et Vice-président du conseil départemental Bernard Chaix a, lui aussi, a tenu à apporter son "indéfectible soutien" à M. Ciotti.
Les critiques
Les snipers habituels de "l'Estrosie", les adjoints Pierre-Paul Leonelli et Gaël Nofri, n'ont, pour l'heure, pas bougé une oreille. Le maire n'a pas commenté non plus.
Les tirs viennent en grande partie du Rassemblement national. "S’il n’avait pas appelé à voter aux régionales pour la liste d’union LR-LREM soutenue par la gauche, Éric Ciotti aurait été plus crédible" tacle l'euro-député Droite populaire et ex-tête de liste RN aux régionales Thierry Mariani. "Il représente cette droite ferme dans les discours….qu’elle n’appliquera jamais."
"La droite molle, pour nous, c’est non" lance le conseiller régional Bryan Masson dans un communiqué, critiquant le désistement d'Éric Ciotti aux dernières municipales face à Christian Estrosi, l'investiture "d'un candidat macroniste" aux départementales et le vote du député pour Renaud Muselier, soutenu par LREM aux dernières régionales.