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Les investissements liés à la transition écologique des compagnies aériennes pourraient leur coûter au total jusqu'à 1.550 milliards de dollars, d’après l’association internationale du transport aérien (IATA). Une note salée qu'il va bien falloir régler, mais comment ?
Les compagnies aériennes sont sous pression. Après une activité fortement impactée par le Covid-19, elles doivent "faire face" aux politiques environnementales.
Alors qu'il conviendrait d'atteindre "zéro émission nette" en 2050, les sociétés doivent d'abord franchir le cap de -55% d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, d'après le plan européen.
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En 1970, 310 millions de vols étaient comptabilisés, pour 4,4 milliards en 2019, rapporte l’Association internationale du transport aérien (IATA) dans Capital. Ce regroupement de 290 compagnies aériennes table sur… 10 milliards de déplacements dans les airs en 2050 ! Pour protéger la planète, il va donc falloir changer ses habitudes.
Des investissements astronomiques
Pour parvenir à respecter les objectifs, les entreprises doivent entreprendre une décarbonation de leurs appareils.
L'achat d'avions plus économes ou fonctionnant avec des énergies renouvelables, ainsi que l'utilisation de carburants "plus responsables" sont deux piliers sur lesquels l'industrie va se baser.
Airbus travaille notamment sur l'utilisation de l'hydrogène mais un tel aéronef ne devrait pas arriver en série avant 2035.
Ces solutions coûtent encore cher. Selon l'IATA, 1.550 milliards de dollars seront nécessaires, au total, pour opérer cette transition.
Des investissements qui ne seront pas sans conséquence pour les usagers.
Patrick Pouyanné, directeur de Total Energies, l'évoquait dans Le Figaro le 18 mai dernier : "Il faudra bien que la transition écologique soit financée, pas seulement par les compagnies aériennes ou les énergéticiens, mais aussi par l’ensemble de la chaîne, y compris les clients".
Un discours partagé par Bertrand Mouly-Aigrot, directeur général du cabinet spécialisé Archery Strategy Consulting, qui estime qu'avec "des opérateurs qui sont financièrement fragiles, il va bien falloir que l'argent vienne de quelqu'un".
Préparez donc votre portefeuille, amis voyageurs.