Les pétitions et rodomontades de l'opposition n'y auront rien fait : demain, la procédure nécessaire à la démolition du Théâtre national et du palais Acropolis passera un nouveau cap en conseil municipal.
Christian Estrosi dévoilera jeudi 7 octobre le bilan de la concertation publique sur l'extension vers le Nord de la Coulée verte (effectuée du 3 juin au 31 juillet). Promesse phare de sa campagne lors des municipales 2020, ce projet vise à détruire le TNN et Acropolis pour étendre, d'ici 2025, la Promenade du Paillon, le Central Park niçois.

D'autres salles de théâtre seront aménagées en ville. "Nous sommes au TNN jusqu’en décembre. Ensuite, nous allons nous promener, et notamment en profiter pour aller au Théâtre Lino Ventura à l’Ariane" explique à Nice-Presse Muriel Mayette-Holtz, la directrice des lieux.
Un nouveau palais des congrès, plus compétitif au niveau international, sortira de terre à Nice-Ouest. Pour Acropolis, les jeux semblent faits. Pour le TNN, Christian Estrosi va demander une autorisation de démolition à son ancienne collègue au gouvernement Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture. La fille de l'architecte, Martine Bayard, féraille toujours.
La gauche niçoise, qui n'a plus d'élus au conseil municipal, a lancé une pétition pour s'y opposer : depuis fin mars, elle a pu recueillir 2.000 signatures, ce qui ne casse pas des briques.
L'opposition tempête contre les travaux engendrés et le coût du projet, 75.6 millions d'euros, pour 13 hectares de poumon vert.
Les écolos, qui ont voté contre, pointent "un projet pharaonique inutile qui nous endette sur des décennies et contribue au dérèglement climatique (sic)", tandis que Philippe Vardon (Rassemblement national) réclame un référendum local sur la question.
"Écolos intégristes"
Interrogé par Nice-Presse en janvier dernier sur ces oppositions, Christian Estrosi avait développé un argumentaire clair :
"La question que l'on doit se poser, c'est 'passé (la crise sanitaire, ndlr), Nice veut-elle rester compétitive dans le tourisme et dans la culture ?'. Il faut avoir une vision et je rappelle que ce projet a dix ans. Nous allons ainsi déplacer le palais des congrès à l'Ouest pour rivaliser avec les nouveaux standards internationaux. Acropolis n'est plus assez compétitif. Nous aurons bientôt là-bas un pôle multimodal majeur, qui a nécessité des investissements."
"L'hébergement adapté, où est-il actuellement ? À Cannes, et à Monaco. Demain, nous aurons un niveau d'accueil qui leur sera égal, voire supérieur. Les établissements que l'on attend pour ce type de congrès, ils arrivent : un Sheraton, un Hilton ou encore l'hôtel de luxe qui va arriver au couvent de la Visitation (vieux-Nice). Il a fallu convaincre les investisseurs dans cette vision, ils nous on fait confiance. Et on aurait fait tout cela pour rien ?"
"L'opposition se positionne sur le sujet avec folie parce qu'elle n'a aucune compétence dans la gestion d'une ville"
Christian Estrosi
"Je reconnais bien là cette courte vue des écolos intégristes et de l'extrême droite, les deux défenseurs de la décroissance".
Une conférence de presse sur "le devenir de l’activité des congrès, expositions et spectacles de la Ville de Nice" est d'ailleurs programmée en mairie en fin de journée.