Juste avant que la Ville de Nice ne présente le projet pour le devenir de la Gare du Sud, les élus écologistes ont dévoilé leur propre proposition. Ils imaginent un marché avec des produits locaux ainsi qu'un espace associatif à l’étage et des restaurants.
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"Ce que l'on veut c'est éviter l'échec, car pour l'instant c'est le cas. Ça n'a pas fonctionné, ça se vide… Ce matin encore un commerçant a été viré car il n'arrivait pas à payer son loyer" détaille Juliette Chesnel Le Roux, présidente des élus du groupe Nice Écologique au conseil municipal.
Ce mercredi 15 juin, cette dernière, accompagnée par deux autres conseillers municipaux, Fabrice Decoupigny et Hélène Granouillac, ont donné une conférence de presse sur le futur de la halle gourmande.
"En 2017, nous avons voté au conseil municipal pour un projet qui nous convenait, mais il n'a pas été respecté par le promoteur. Il n'a pas investi onze millions d'euros comme il devait le faire. De plus, il a augmenté la jauge donc la concurrence entre les commerçants. Ça ne pouvait pas marcher…"
La Halle de la Gare du Sud est un échec. Loyers trop élevés, prix trop chers, commerces qui ferment… Les élus #écologistes exigent de reprendre le contrôle ! pic.twitter.com/AbgObs4sbM
— Nice Écologique 🌻 🌍 💚 (@NiceEcologique) June 15, 2022
Un lieu "plus vivant"
L'idée alternative des Verts serait celle d'une Gare du Sud plus "vivante, populaire, et accessible". Notamment en cassant le contrat avec l'actuel promoteur (sauf que ce bail, signé par Urban Renaissance, a été transféré au groupe IERA, jeudi), et en occupant cet endroit autrement, avec la mise en place d'un marché.
"Jusqu'à aujourd'hui, c'était uniquement de la restauration et des bars. Nous ce que l'on veut, c'est intégrer le marché. On a comme projet de demander aux commerçants des Docks de la Riviera de s'implanter dans la Halle."
"Ils ont vraiment été délaissés alors qu'ils proposent des choses formidables dans une ambiance extraordinaire." Les produits d'ici devraient être privilégiés, d'après eux, avec des poissonniers, des fromagers, et des boulangers…
Ainsi, le format halle gourmande sera conservé avec des restaurants et des traiteurs, mais une partie marché sera également inclue. Un espace associations est également prévu. "L'étage n'est pas si facilement accessible pour les commerçants. Ils avaient promis de mettre une boîte de nuit, mais ils ne l'ont pas fait. Il faut ouvrir aux lieux associatifs et culturels…" continue Juliette Chesnel.
Des salles polyvalentes et collaboratives, des expositions temporaires, et des cuisines solidaires seraient envisagées. Ce point là est également proposé par le repreneur, IERA, soutenu par la mairie.
Des loyers "accessibles"
Les Verts souhaitent aussi que ce lieu devienne "plus accessible". D'après eux, le loyer pour les commerçants est d'"environ 5.000 euros par mois." "Nous avons calculé : il aurait fallu 2.500 clients par jour à 15 euros, toute l’année, pour que cela fonctionne. C'est impossible." En revanche, concernant le bailleur, le loyer serait de 195.000 euros par an (200.000 euros, d'après la Ville). "Ce qui n'est absolument rien."
Les élus écologistes veulent donc mettre en place des loyers proportionnels au chiffre d'affaires afin de "favoriser des prix accessibles et corrects". De plus, ils demandent que la gestion soit confiée à un établissement sur lequel une collectivité aura le contrôle.
Suite à la conférence de la Ville de Nice qui s’est tenue dans la foulée de la leur, Juliette Chesnel-Le Roux a réagi : "Christian Estrosi propose de renouveler un système qui ne marche pas. Son nouveau projet a été monté dans l’urgence. Au mépris de tout bon sens, le maire persévère dans l’échec… Nous insistons sur le fait qu’il aurait fallu rompre le contrat et que la mairie reprenne le contrôle sans le céder à un tiers."
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