Cette nouvelle structure baptisée Méridia Smart Energie a pour but de chauffer et refroidir les bâtiments de cet éco-quartier tout en combinant environnement, qualité de vie et pouvoir d'achat. Un projet unique en France !
Elle n'a besoin d'aucune énergie fossile pour fonctionner. Cette nouvelle centrale géothermique, inaugurée le 29 novembre, puise sa matière première dans la nappe alluviale du fleuve Var.
Située jusqu'à 50 mètres de profondeur, l'eau, d'une température constante de 15°, est absorbée par 12 puits de géothermie.
Pas moins de quatre thermo-frigo-pompes, qui fonctionnent à la manière de climatiseurs, refroidissent ensuite le liquide à 8°C ou le réchauffent à 63°C de manière à récupérer les calories destinées à la production énergétique.
En parallèle de ce processus, la chaleur dégagée par ces quatre appareils est récupérée de manière à ne pas avoir de perte d'énergie. Ce qui est ensuite injecté dans les 5,7 km de réseau de chaud et de froid.

Les canalisations placées 2 à 3 mètres sous terre vont ensuite permettre de chauffer, ou de refroidir les bâtiments situés à proximité.
Là où la centrale se distingue encore, c'est par son réseau de "Smart Grid".
"Cette technologie permet de piloter les usages en fonction de la demande et réinjecter la surproduction de manière locale" explique Benjamin Frémeaux, président d’Idex, la société qui gère la centrale.
De l'énergie verte
Ce système de production d'énergie, unique en France, doit permettre de "réduire les émissions de CO2 de près de 4.000 tonnes par an sur le territoire" insiste Christian Estrosi.
Pour le moment, cinq immeubles profitent de cette technologie. "D'ici 2050, 50 bâtiments de Nice Méridia seront raccordés, soit 5.600 logements et 540.000 m² de surfaces" a dors et déjà annoncé le président de la Métropole.
Mais l'idée va encore plus loin avec une volonté d'implanter ce système au Grand Arénas, à l'aéroport ou encore à l'Ariane dans l'optique de réduire les émissions de CO2 de 12.000 tonnes.
Pour le moment, NCA produit 11% d'énergie renouvelable par an avec 850 gigawatt-heure (GWh). Cette nouvelle structure va permettre de passer à 18% avec un objectif de 1.350 GWh.
Un avantage économique
"Ce projet est également un avantage pour le pouvoir d’achat" a souligné l'édile en annonçant des prix 15% inférieurs à ceux pratiqués pour une énergie non-renouvelable.
Le tarif du mégawatt-heure (MWh) sera de 56,33 euros le pour le chaud, 74,02 euros pour le froid et 68,61 euros pour le rafraichissement.
Un prix attractif face au 64 euros réclamés actuellement pour un MWh de chaud et aux 90 euros nécessaires pour le froid.