Les deux hommes forts des Alpes-Maritimes appellent à des actes concrets contre l'islamisme radical qui a fait une nouvelle victime, un professeur de collège, dans un attentat ce vendredi 16 octobre. Estrosi appelle les maires à se mobiliser, Ciotti réclame une modification de la Constitution.
Le maire de Nice sonne la mobilisation
Christian Estrosi signe ce dimanche 18 octobre une tribune dans le Journal du Dimanche, deux jours après la décapitation du professeur de collège Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste pour avoir voulu dialoguer avec ses élèves autour de la liberté d'expression.
"Nous avons dans nos rangs une cinquième colonne islamiste"
"Le sang a encore coulé vendredi… Une nouvelle Terreur s'est silencieusement installée. Elle juge et condamne aveuglément toute personne victime de son intolérance. Elle rôde dans certains quartiers, dans certaines régions, dans certaines villes de France, dans l'indifférence et parfois, malheureusement, le silence de certains. Cette terreur tue. Elle décapite elle aussi sans discernement", écrit ainsi Christian Estrosi dans le JDD.
"Nous avons dans nos rangs une cinquième colonne islamiste dont je dénonce depuis plus de dix ans l'existence et que nous devons maintenant éradiquer"
"Avec la France Audacieuse, j'appelle tous les maires de France à se mobiliser, car les élus des territoires ont un rôle de première ligne dans ce combat. Notre connaissance fine du terrain, associée à une vision claire des menaces permettent une efficacité tranchée inégalable", tout en demandant "la mise place d'un nouveau concordat avec nos compatriotes musulmans, pour leur permettre de vivre en paix et de combattre eux aussi les démons de l'intégrisme, qui en fin de compte fait bien peu de cas de la religion de chacun".
Le maire de Nice annonce également qu'un faisceau supplémentaire sera ajouté "l'année prochaine", "en souvenir du professeur Samuel Paty", lors de la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat du 14-Juillet à Nice, en espérant "bien que ce soit le dernier".
Ciotti propose l'interdiction du port du voile dans certains cas
Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s'est dit "sidéré et horrifié" par cette attaque terroriste, tout en étant "stupéfait de la faiblesse des condamnations des autorités religieuses musulmanes".
Le monsieur-sécurité de la droite a également pointé la "lâcheté des pouvoirs publics qui depuis près de dix ans ont laissé céder toutes les digues contre l'islamisme".
Toujours dans le JDD, il a estimé qu'il est temps de s'attaquer au "symbole" du port du voile musulman, "une arme de soumission pour les islamistes".
Pour cela, il demande un "référendum" sur le port du voile pour les "usagers des services publics" et un autre pour "modifier notre Constitution afin de mettre au cœur de notre République une laïcité exigeante".