Instantané de campagne -- Il y a des jours comme ça. Malgré le soleil et les sourires de circonstance, Renaud Muselier (LR) n’a sans doute pas passé sa plus belle journée de mai dans la capitale azuréenne. Et pour cause : hier soir, deux sondages différents donnaient le Rassemblement national vainqueur des régionales de juin quelle que soit la configuration testée. Des études publiées “au pire moment” pour la droite, a confié le président sortant à France 3.
Officiellement, point de campagne électorale ce mercredi 12 mai.
Renaud Muselier était l’invité du maire Christian Estrosi avec, au programme, une visite menée au pas de charge du Palais des Expos, le plus grand centre vaccinal de France, la présentation d’une borne d’appel d’urgence au Port et une présentation de drones policiers depuis la Colline du château.
Le président de @MaRegionSud @RenaudMuselier en déplacement ce matin à #Nice06 au côté de @cestrosi. Le gd centre de vaccination notamment au programme ce matin 💉 pic.twitter.com/xWI2z1WQ4B
— Clément Avarguès (@ClementAvargues) May 12, 2021
L’équipe de Renaud Muselier affiche la tête des mauvais jours et les tapes dans le dos entre les différentes élus ne font pas illusion. D’autant que les symboles s’enchaînent… Une ambulance se gare devant les journalistes au début de la visite. “Est-ce le convoi du président ?” lance avec un brin de mauvais goût l’un des reporters. Sur le chemin vers le centre vaccinal, Muselier et Estrosi croisent deux bonnes soeurs en tenue : “il serait temps d’aller prier à Lourdes” entend-on dans l’assistance. Voilà pour l’ambiance.
Chemin faisant, Christian Estrosi présente à son ami marseillais le professeur Charles Marquette du CHU de Nice, à l’origine des tests salivaires déployés avant toutes les autres grandes villes dans nos établissements scolaires. “Dans cette région magique, tu as une métropole exceptionnelle Christian” lance Renaud Muselier à l’édile, avec une bonne humeur soudaine.
Refusant les questions, notamment celles des télés nationales, le maire de Nice salue à tu et à toi les administrés qu’il reconnaît, félicite les nouveaux vaccinés. “Ce n’est pas le sujet du jour, je ne fais pas de politique. La seule campagne qui vaille, c’est celle contre la crise” balaie-t-il devant un journaliste.
Au même moment, l’un des adjoints niçois qui composent sa suite apostrophe une conseillère régionale, flinguant le message du jour. “Il va falloir se bouger les élus régionaux… Si le RN passe, c’est la mort de tout”. À haute voix ou chuchotée, la campagne des régionales était bel et bien sur toutes les lèvres ce matin.
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