Des casseurs ont dégradé une chapelle dans le Var parce qu'ils estimaient "indécente" une statue de Saint Marie-Madeleine. La mairie n'est pas encore sûre de porter plainte.
FAITS-DIVERS/JUSTICE — Dans la petite commune de Riboux (42 habitants), on n'en revient toujours pas. Les faits se sont déroulés dans la chapelle varoise du massif de la Sainte-Baume, le week-end du 15 août.
La date n'a pas été choisie au hasard puisque c'est une statue sacrée qui y a été détruite par la malveillance d'un petit groupe de personnes.
Comme le rapportent nos confrères de France Bleu Provence, des "casseurs" se sont introduits dans la petite chapelle et ont fracassé la statue de Sainte Marie-Madeleine, "représentée nue avec des cheveux longs recouvrant son corps".
Les individus "ont brisé la statue en plusieurs morceaux, l'ont mise sur le côté et ont laissé un mot disant qu'ils n’acceptaient pas qu'une grande sainte comme Sainte Marie-Madeleine soit représentée de telle manière. Je ne sais plus ce qu'ils ont utilisé comme mot, c'était indécent ou offensant" a expliqué à la radio publique le Frère Patrick-Marie Bozo, le prieur de la communauté des dominicains de la Sainte-Baume, qui s'occupe de la chapelle du Saint-Pilon.
L'oeuvre, en plâtre, n'était "heureusement" que provisoire. La statue définitive doit être livrée prochainement.
"Je trouve le geste extrêmement violent. Qu'on n'approuve pas la manière dont elle a été représentée, ça je peux l'entendre, mais on ne prend pas ces moyens-là ! Il y a le travail d'un artiste derrière. La maire de la commune s'est démenée pendant plusieurs années pour refaire toute cette chapelle, puis elle a été bénie par l'évêque… On respecte tout ça !" s'est encore désolé Patrick-Marie Bozo.
"Si on n'est pas d'accord, on écrit à la mairie, on se manifeste, mais on ne casse pas une statue".
La municipalité n'a pas décidé si elle allait porter plainte ou non.
Profanations d'églises, vols de biens religieux… le ministère de l'Intérieur a dénombré plus de 1.000 "faits antichrétiens" sur la seule année 2019.
Dans son bilan des actes antireligieux, antisémites, racistes et xénophobes, le gouvernement décompte ainsi 1.052 actes antichrétiens, 687 faits antisémites et 154 atteintes aux musulmans.