Charles-Ange Ginésy appelle la Ville de Nice à revoir sa copie concernant l'extension de la Coulée verte en lieu et place de plusieurs bâtiments emblématiques. Éric Ciotti passe la seconde et compte faire financer la lutte d'une association lyonnaise fermement opposée à ce vaste chantier.
Le bras de fer entre le Conseil départemental des Alpes-Maritimes et la mairie de Nice franchit un cap ! Nice-Presse vous le rapportait en détails ce mercredi 15 décembre : dans nos colonnes, Charles-Ange Ginésy appelle Christian Estrosi à "reconsidérer son projet" de démolir le Théâtre national et Acropolis.
Pour le patron du CD06, "il y a un vrai débat sur le sujet, qui est né cet été et qui est monté en puissance depuis". Allant même jusqu'à évoquer "une fronde qui monte".
Alors que le Département a accordé près de 9 millions d'euros de subventions sur ce dossier, le président Ginésy l'assure : "nous aurons des choses à dire sur l'utilisation des sommes accordées".
Cette opposition marquée pourrait ne pas se résumer à une condamnation par voie de presse.

À l'occasion de la séance plénière programmée ce vendredi, une délibération sera mise au vote afin d'accorder un chèque 10.000 euros à "l’Association de défense de la promenade des Arts". L'objectif de ce collectif lyonnais est clair : empêcher la démolition annoncée du Théâtre national ! Ce sont les élus niçois au CD06, Philippe Pradal en tête, qui devraient avaler la couleuvre de travers.
"C’est un gaspillage d’argent public insupportable" : depuis plusieurs semaines, Éric Ciotti, homme fort du Département, ne cache plus rien de son opposition frontale au grand dessein de son meilleur-ennemi Christian Estrosi.
"J’ai demandé à la ministre de la Culture la sauvegarde du TNN et du palais des congrès qui font partie de l’histoire et de l’âme de la ville. Le théâtre est un joyau culturel construit par un architecte de renom, Yves Bayard, il doit être sauvé" avait-il déjà annoncé plus tôt ce mois-ci.
Lors du dernier conseil municipal, celui 9 décembre, les élus ont voté à 81% la démolition du Théâtre national.
Le 2 décembre, Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, avait également donné son aval, dans un courrier que nous vous révélions.