Beaucoup de Français ont changé leurs habitudes de consommation suite au premier confinement. D'après l’IFOP, un tiers d'entre eux a tenté de "manger plus sainement". Deux ans plus tard, les Niçois ont-ils relevé le défi ?
"Les habitués ont continué de venir. D'autres se sont lancés dans le bio… Mais on ne les a jamais revus" explique Marie Géhan, gérante du magasin Biobulle.
Autre ressenti du côté de Clarisse Valente, du Biocoop Nice Jardin d'Eden. Chez elle, les nouveaux "consomm'acteurs" sont tous restés : "Les ventes ont augmenté, et cette progression s'est maintenue sur 2021" se réjouit-elle.
Un mode de vie plus sain qui s’est invité dans la vie de chacun de manière différente. "Un proche m’a fait goûter, et j’ai tout de suite adhéré", se remémore Maryanne Gharagoselhou, une cliente désormais régulière de Biobulle.
Theo Deshors, étudiant, a été inspiré et incité par les réseaux sociaux pendant le confinement : "J’avais vu des vidéos d'influenceurs à qui cela avait soit-disant apporté des bienfaits. Je me suis dis 'pourquoi pas essayer?'".
Beaucoup de Français ont tenté de s'y mettre pendant la crise sanitaire. Mais comme pour toute bonne résolution, difficile de s'y tenir… "C’est compliqué, mais on y prend goût" assure Maryanne. "C’est plus facile que ça n’y paraît".
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Theo a essayé d'arrêter la viande. À la fin du confinement, il n’a pas pu se contenir : "Avec la réouverture des restaurants, c'était compliqué de résister!" regrette-t-il.
Les clients qui ont tenu dans le temps sont souvent ceux qui avaient déjà, dans les faits, un mode de vie sain : "Je mange bio depuis très longtemps, je n'ai pas suivi de phénomène de mode" explique par exemple la gérante Clarisse Valente. "Les grandes surface se sont engouffrées dans la brèche, pour les curieux".
Les personnes âgées sont encore bien souvent majoritaires dans ce type de magasin à Nice. "Depuis le confinement, il y a eu pas mal de familles ou encore des jeunes qui ont voulu s’y mettre. On les voit encore aujourd’hui" nuance toutefois Clarisse.
Chez Biobulle, on reconnaît que le coût des produits bios peut être un frein au changement. La viande ou encore la charcuterie sont plus onéreuses : environ deux euros d'écart pour un steak haché, par exemple.
Les boutiques véganes sont toutefois en plein essor dans la capitale de la Côte d'Azur, avec plusieurs nouvelles ouvertures ces derniers mois.
Voici quelques adresses à retrouver près de chez vous :
"Wakey" : une boutique sur les cosmétiques véganes et écolos. 30 Rue Barla
« Cabane du 12 » : une épicerie végan. 14 Rue Tonduti de l'Escarène
« Vegan Mode » : propose des accessoires de mode, de la maroquinerie ou des chaussures faits entièrement sans produit animal, 45 Bd de Cessole
« Not Dog » : un fast food 100% vegan. 18 Bd Jean Jaurès
"Koko Green": une cantine cosy au menu végétalien, bio, sans gluten. 1 Rue de la Loge