Nouvelle petite polémique autour du boulevard Gambetta. La semaine dernière, une réunion entre un comité de quartier et des élus municipaux a été annulée. La tension monte, avec, dit-on, la rivalité entre Christian Estrosi et Eric Ciotti en toile de fond.
Sommaire
C'est un véritable serpent de mer. Depuis près de deux ans maintenant, la requalification du boulevard Gambetta ne cesse d'être remise en question par le comité de quartier Gambetta-Parc Impérial.
L'accès à cette grande artère est réservé aux transports en commun et aux mobilités douces.
Depuis ce changement, le comité de quartier Gambetta-Parc Impérial - l'un des 5 légitimes pour s'exprimer sur ce secteur - pointe du doigt le report de circulation sur les axes alentours, notamment le boulevard François Grosso, la rue Châteauneuf ainsi que les avenues des Fleurs et du Général Weygand.
Le problème devait être discuté entre riverains et élus municipaux la semaine dernière, le 2 mai. Un rendez-vous prévu "dans un format limité à deux ou trois représentants des voies concernées" selon la municipalité… mais qui a été annulé au dernier moment.
Intérêts politiques ?
La mairie dénonce en effet une campagne d'affichage annonçant une "réunion publique" en présence "des élus de la ville de Nice et du CD06". Bien loin de la sobre entrevue évoquée à la base…
Auguste Verola, vice-président du Conseil départemental et suppléant d'Eric Ciotti, député-candidat dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes (comprenant ce boulevard…), devait aussi être présent. Etonnant, quand on sait que le CD06 n'a aucune compétence sur le sujet à l'ordre du jour.
De là à craindre que ce dossier de proximité prenne une tournure politique ? Le président Fouzari est un ciottiste revendiqué, comme en témoignent ses réseaux sociaux, tout en louanges à l'égard du patron local des Républicains.
Face à cette situation, Isabelle Visentin, adjointe au territoire Cœur de Nice, et Gaël Nofri, chargé de la circulation, ont donc décliné l'invitation le jour même du rendez-vous.
Le rassemblement, maintenu, a pu accueillir 55 personnes. Pour Eric Fouzari, c'est sûr, la Ville a eu peur "de venir affronter (sic) les riverains".
"Ils veulent m'écarter"
L'adjointe Isabelle Visentin dément cette version, dans un mail qui nous a été transmis. Pour elle, la politisation de la réunion du 2 mai n'était pas acceptable, alors que s'ouvre la campagne des élections législatives.
"Nous vous remercions désormais de nous adresser directement vos demandes, plaide-t-elle, puisque nous considérons que l’attitude de votre président ne permet pas le dialogue constructif et de qualité que nous souhaitons."
Du côté du comité de quartier, on accuse la Ville de chercher à le "discréditer et (le) court-circuiter." Plus grave, Eric Fouzari accuse la collectivité de vouloir "l'écarter" de sa présidence. Ce que les courriers qu'il a transmis aux médias ce 9 mai n'indiquent pas.
Une première "action" avait été organisée par le comité de quartier devant la mairie au soir du jeudi 5 mai pour "demander une audience avec Christian Estrosi". Sans succès. Rebelote ce lundi, où un nouvel appel au rassemblement a été lancé…