D'anciens collaborateurs dépeignent une ambiance de terreur autour du célèbre médecin, qu'ils accusent également de ne pas avoir dénoncé des agressions sexuelles dont il aurait eu connaissance.
SOCIÉTÉ — Très mauvaise séquence médiatique pour Didier Raoult. Cette semaine, le (controversé) professeur marseillais a fait le tour de la presse pour répondre aux nombreuses critiques qui lui sont adressées, principalement depuis qu'il a annoncé il y a plusieurs semaines pouvoir soigner le Covid-19 avec un traitement à base de chloroquine.
"Paris Match", "L'Obs", BFM,… le médecin est partout, mais les polémiques reprennent de plus belle.
Cette semaine, il a notamment affirmé ne pas être convaincu de la véracité du réchauffement climatique.
Avant cela, il avait sévèrement taclé le Conseil scientifique réuni par le gouvernement, affirmant qu'il "ne sait pas de quoi il parle" et qu'il applique un consensus digne "du maréchal Pétain".
Les dernières révélations de BFMTV ne vont pas améliorer son image. Dans un document diffusé hier soir sur la chaîne info, plusieurs témoins accusent le médecin d'agressions verbales, d'autoritarisme et d'humiliations publiques.
En mars 2017, une dizaine de personnes employées par l'IHU Méditerranée Infection de Marseille ont en effet accusé la direction de multiples "manques de respect": "On allait travailler avec la boule au ventre car on se demandait qui allait s'en prendre plein la figure sans vraiment savoir pourquoi. On était face à la parole de Dieu et on ne pouvait pas contredire" raconte ainsi un intervenant anonyme.
Le Pr Raoult s'est défendu en affirmant que cette affaire avait été manipulée avec un objectif : "détruire l'IHU (Institut hospitalo-universitaire, NDLR)".
Selon le reportage de BFMTV, le Professeur est accusé également par des syndicats de ne pas avoir dénoncé des agressions sexuelles dont il aurait eu connaissance, il y a plusieurs années (France Info s'en était déjà fait l'écho, après une enquête de "Marsactu").
"Je ne savais pas que c'était à moi de signaler ce type d'événements" a affirmé pour sa défense le professeur.