En 2003 la France connaissait un épisode caniculaire d'une ampleur inédite. Le schéma pourrait se reproduire cette semaine. Peut-être en pire, craignent les climatologues.
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Préparez vos bouteilles d'eau et ventilateurs, il va faire chaud ! Dès ce lundi 11 juillet, Météo France prévoit une forte montée du mercure avec des températures soutenues jusqu'au week-end des 16 et 17 juillet.
Le thermomètre affichera jusqu'à 38 degrés dans le Sud-Ouest tandis que les minimales seront comprises entre 27 et 30 degrés dans le Nord-Est.
Encore une fois, la Côte d'Azur est épargnée par les trop fortes chaleurs puisque les prévisions indiquent entre 30 et 34 degrés.
"Sur la Côte d’Azur, les flux maritimes rafraîchissent" indiquait dans nos colonnes Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint scientifique au service climatique de Météo France.
Et d'ajouter : "La Côte d’Azur n’a pas les températures maximales les plus importantes. Par contre, on y recense les minimales les plus élevées."
La tendance va se confirmer mardi avec jusqu'à 38 degrés dans les terres en Nouvelle Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sur le littoral azuréen, les températures oscilleront entre 30 et 34 degrés.
Comme en 2003 ?
Ce dôme de chaleur, résultat des hautes pressions situées entre le Maroc, la France et les îles britanniques, sera moins intense en fin de semaine.
L'accalmie sera de courte durée puisqu'une plume de chaleur s'invitera à son tour sur l'Hexagone. Cette dernière est la conséquence d'une goutte froide qui fait remonter l'air chaud du Maghreb et de la péninsule ibérique.
"La France va cramer cette semaine." alertait le 14 juin Marc Hay, présentateur météo sur BFMTV, en prévision de l'épisode caniculaire précoce observé entre les 15 et 18 juin.
Une phrase choc qui conviendra bien à cette semaine du 14 juillet. Certains climatologues craignent de revivre une situation similaire à celle de 2003.
C'est le cas de l'ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes : "Il n'est pas exclu que la canicule d'août 2003, à la sévérité inédite, soit surpassée par cet épisode. Toutes les incertitudes ne sont pas encore levées."
Ce gros coup de chaud avait fait exploser les thermomètres avec jusqu'à 41 degrés par endroits. Sur la Côte d'Azur, le mercure oscillait entre 25 et 30 degrés. 15.000 morts ont été dénombrés dans l'Hexagone.
Des record battus
Le plan "vigilance canicule" pourrait être déclenché dès mercredi 13 juillet dans certains départements.
Depuis le 1er mai, à Nice, il y a eu "29 nuits tropicales, c’est-à-dire avec une température supérieure à 20 degrés. En temps normal il y en a moins de 10. Le précédent record datait de 2003, il y en avait eu 23" nous détaillait Jean-Michel Soubeyroux.
"29 journées de chaleur ont été enregistrées à Nice, soit des températures au-dessus des 25 degrés. C’est un record équivalent à celui de 2003."
"Depuis début 2022, Nice connaît la période la plus sèche jamais enregistrée depuis 1943" alertait le directeur adjoint scientifique au service climatique de Météo France.