Au lendemain de cette rencontre sportive majeure, des atteintes aux forces de l'ordre sont à regretter mais la fête a été bon enfant dans la majeure partie de Nice. On décompte peu d'interpellations.
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Une soirée, a priori, sous haute tension. Pour prévenir tout risque de débordement, la municipalité avait déployé une organisation minutieuse, avec un renfort de cinquante agents sur la voie publique, que nous avons suivis dans cet article.
La préfecture des Alpes-Maritimes, elle, avait décidé de légères restrictions dans la vieille-ville, mais déployé 150 policiers nationaux dans les rues.
En milieu de soirée, plusieurs bagarres d'intensité moyenne ont été repérées dans le Vieux-Nice, et sur la place Masséna. Des témoignages concordants font état d'agressions à caractère haineux contre des supporters du Maroc.
Le comportement de bandes de jeunes d'extrême droite a d'ailleurs été rapidement dénoncé par la mairie, qui suivait la situation en direct depuis son centre de supervision urbain.
Le représentant de l'Etat dans le 06 a fait les comptes cette nuit. Il note la présence de "plusieurs groupes d'individus cherchant à en découdre".
Conséquence de quoi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de lanceurs de balles de défense (LBD), principalement le long de l'avenue Jean-Médecin, elle-même ciblée par des casseurs encagoulés.
Des poubelles ont été incendiées, des mortiers tirés en direction des forces de l'ordre en dernière partie de soirée. Des vandales, ne portant aucun attribut des supporters, sont sortis dans la rue pour dégrader le mobilier urbain.
"Aucune voiture n'a été brûlée", contrairement à ce qu'a indiqué le député Eric Ciotti sur Twitter.
Vers minuit, dix individus au total avaient été arrêtés dans l'ensemble du département. Trois, au moins, à Nice avec le concours de la police municipale, comme l'évoque l'adjoint chargé de la sécurité, Anthony Borré.
Le travail des agents du nettoiement est à noter : dans l'hypercentre à 4h30 ce matin, il n'y avait déjà presque plus aucune trace des incivilités commises par une minorité d'individus.