Le Rassemblement national confirme à Nice-Presse ce dimanche 13 juin que le quotidien régional et le candidat de la droite vont être poursuivis en justice.
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Ces "insultes" pourraient ne pas rester sans conséquences. Hier, samedi 12 juin, le patron de la Région Renaud Muselier était l'invité de nos confrères de Nice-Matin pour un échange consacré aux régionales… durant lequel le candidat de la droite a passé ses adversaires à la sulfateuse.
Clashs en pagaille
L'ancien ministre Thierry Mariani, du RN et de la Droite populaire ? Pêle-mèle, "un un usurpateur, un imposteur."
"Il a abandonné Valréas : il ne supportait plus les "ploucs"! Il se prend une veste aux législatives, se fâche avec Laurent Wauquiez Et le mec (sic), pour gagner sa vie, il part chez Marine Le Pen, au Parlement européen où il vote avec tous les dictateurs ! Et le mec (re-sic), qui habite Paris, qui s’est cassé, il revient en me disant : "Je vais te battre!" Non mais, d’où tu sors?"
C'est contre Philippe Vardon, co-directeur de campagne de Thierry Mariani, élu à Nice et à la Région, que le président du conseil avait réservé son attaque la plus vive : "(Je suis) un peu effrayé par ce qui va arriver… Pour travailler avec Israël, on va envoyer Vardon ? Le nazillon qui est un ancien du groupe qui a tenté d’assassiner Jacques Chirac?"
La riposte du RN
La réponse du côté lepéniste ne s'est pas faite attendre.
L’entourage de Philippe Vardon confirme à Nice-Presse ce dimanche que plusieurs plaintes vont être déposées, et que "comme d’autres l’ont déjà été, Renaud Muselier - mais aussi les médias qui ont relayé et diffusé ses attaques - seront condamnés".
Philippe Vardon entend ainsi "siffler la fin de la récré" et espère que la fin de campagne "pourra permettre un vrai débat de fond".
En privé, l'élu RN confie que l’attitude de Renaud Muselier le "dégoûte" et avoue une "vraie déception". En effet, pendant le mandat "les deux élus ont toujours entretenu de bonnes relations, malgré leurs divergences".
Malaise avec "Nice-Matin"
Bien que les propos incriminés ont été prononcés par Renaud Muselier, Nice-Matin risque également une condamnation en justice dans cette procédure, puisque le journal les a reproduits in extenso malgré leur caractère potentiellement injurieux.
Dans cette campagne, les relations entre la liste Rassemblement national-Droite populaire et le quotidien local n'ont cessé de se dégrader.
Du côté de Thierry Mariani, on aurait très mal pris cet article de Nice-Matin reprenant, sans les vérifier, des propos erronés de Christian Estrosi sur le chiffrage du projet RN en matière de sécurité (que nous avions décrypté par ici).
De même, un sondage commandé par l'équipe Muselier et repris par N-M avait froissé l'état-major frontiste.