CULTURE — "À Nice, on ne déboulonne pas les statues ! . De qui que ce soit : d’Apollon, Garibaldi, Masséna, en passant par Jacques Chirac, De Gaulle, l’empereur Napoléon 1er, Jean-Paul II" martèle ce vendredi 19 juin Christian Estrosi. Mais pourquoi le maire de Nice doit-il réaffirmer aussi fermement cette position ?
Alors que, partout dans le monde, des militants antiracistes détruisent ou dégradent avec de la peinture des personnages controversés de l'Histoire (marchands d'esclaves, xénophobes connus, etc) et d'autres beaucoup moins (Churchill, Simone Veil !) un collectif demande à ce que l'on fasse tomber… la statue du général Masséna, qui trône actuellement sur la Coulée verte de notre ville.
"On ne touche pas à l’histoire de Nice ! Elle ne s’efface pas. Elle se respecte et se construit." — Christian Estrosi
Un groupe d'Italiens a ainsi demandé au maire de Nice, comme le rapporte Nice-Matin ce jour, de déboulonner André Masséna de la promenade du Paillon.
Ou, à défaut, de poser une plaque commémorative à proximité.
Le "Mouvement néo-bourbonien" ("nostalgiques du Royaume des Deux-Siciles et de la dynastie qui régnait sur le sud de l'Italie jusqu'en 1861 et l'unification de l'Italie" rappellent nos confrères) s'est adressé à la Ville par une lettre argumentée. Sans succès, du coup.
Selon lui, le général Masséna se serait rendu coupable de "massacres" et de "pillages" avec l'armée française lors de l'invasion du Royaume de Naples, en 1806.
Peu de doute d'emporter Christian Estrosi avec cette idée !
Admirateur du Second Empire, il a publié un livre sur la question, "Le roman de Napoléon III", il y a quelques années.