Cet article a été originalement publié dans les colonnes de Nice-Capitale
L’opération « Filme l’avenir » parrainée par Jamel Debbouze s’est déroulée du 21 au 22 juillet à Nice. Encadrés par des professionnels, des jeunes issus des quartiers prioritaires ont réalisé des courts métrages sur le thème de « la solidarité ».
Stabilisateurs et micros sont disposés sur les tables à la Maison de l’étudiant. Une vingtaine de jeunes âgés de 16 à 30 ans sont présents pour la deuxième journée d’atelier, dans le cadre du concours « Filme l’avenir ». L’objectif est simple : réaliser un court métrage de 90 secondes sur le thème de la solidarité, avec un téléphone et l’aide de véritables réalisateurs (issus de l’association Talents en court au Comedy Club présidée par Jamel Debbouze)…
Pour l’occasion, Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, Maty Diouf, adjointe déléguée à la lutte contre les discriminations, et Pierre Barone, conseiller municipal subdélégué à la vie associative étaient sur les lieux pour présenter dans le détail le projet (réalisé également dans quinze autres villes françaises), mais aussi pour féliciter ces jeunes.
Mercredi 21 juillet, lors du premier jour, les participants se sont donc d’abord intéressés à la découverte des bases scénaristiques et de la dramaturgie. Par groupe de quatre, ils ont écrit leurs propres scénarios en les adaptant au thème imposé. Le choix des rôles, des décors, des jeux de lumières, ou encore des différents plans… se sont effectués dans la journée. Tant l’aspect technique que visuel devaient être opérationnels pour le tournage qui a commencé ce jeudi 22 juillet.
À la découverte de l’audiovisuel
Le but de ce projet est de permettre aux jeunes issus des quartiers prioritaires de s’initier au cinéma. Qu’il s’agisse du jeu d’acteur, de la technique, de l’écriture ou encore du montage. Toutes les étapes du tournage sont prises en compte. « J’aime beaucoup le milieu du cinéma. Plus tard j’aimerais être actrice du coup je voulais voir comment ça se passe » explique Salah Sulayman, lycéenne et participante à l’opération. Pour Abdelhakim Madi, originaire des Moulins, président de l’association Partage Ton Talent et ancien candidat sur la liste de Renaud Muselier aux régionales, c’est également un moment de découverte, « j’ai toujours adoré le monde du cinéma. Je n’ai jamais fait de tournage donc là c’est une première expérience. »
Une véritable immersion
Accompagnés par deux autres camarades, Salah et Abdelhakim se sont lancés dans la folle aventure du tournage. Après une petite présentation à la Maison de l’étudiant, ils sont donc partis direction le quartier des Moulins pour leur court-métrage. Une véritable immersion. Stabilisateurs en main l’équipe a commencé à filmer, accompagnée par les réalisatrices Chabname Zariab et Hind Harfaoui. « Place toi ici », « Fais attention à ton cadre ». Elles donnent des conseils tout en laissant un maximum d’autonomie aux jeunes.
Ici, l’histoire choisie est en réalité inspirée de la vie d’Abdelhakim. « C’est l’histoire d’un jeune bénévole qui a pour habitude de distribuer des chocolats aux enfants pendant le confinement afin d’apporter un peu de plaisir. Jusqu’au moment où l’association se retrouve confrontée à un problème financier » explique la réalisatrice Chabname. Tout le monde est investi et prend son rôle au sérieux. Première scène tournée : dans un couloir, une petite fille découvre des chocolats devant sa porte. Le début d’une longue journée de prises… Ils devront ensuite rentrer avant 15 h pour réaliser le montage.
Si leur film est retenu parmi les meilleurs, il sera diffusé sur France TV Slash, partenaire du projet. Résultat prévu pour le 17 novembre prochain !
Pratique
- Le concours est ouvert jusqu’au 30 septembre. Il est également possible d’y participer de manière indépendante, sans effectuer d’atelier. Il suffit de poster son film sur filmelavenir.fr.