Le président de la Région entend fédérer le Sud-Est autour d'un parti localiste axé sur "la société civile, les jeunes, la vraie vie".
Après une semaine à répondre aux attaques d'une partie des élus maralpins, place aux vrais sujets pour Renaud Muselier (DVD, ex-LR). Le président de la Région Sud lançait vendredi son propre parti, "Nos territoires d'abord".
400 personnalités étaient donc réunies à Marseille le 14 octobre, sans compter les quelques messages d'encouragement adressés par des élus en vidéo. À droite, on a pu repérer Martine Vassal, patronne du Département 13, et encartée Les Républicains.
Au centre, le maire de Nice Christian Estrosi, étiqueté Horizons. Mais aussi Jean-Marc Governatori, écolo passé par EELV, ou d'anciens socialistes.
Face à l'extrême droite
Une nouvelle bannière qui n'a "aucune ambition nationale" a fait valoir Renaud Muselier. L'idée est de structurer le mode de gouvernance "attrape-tout" qu'il a adopté depuis 2017, puisqu'il mène le Conseil régional avec la société civile, et des élus marqués de la droite jusqu'au centre-gauche.
Cap sur les prochaines élections locales (municipales 2026, régionales 2028), face au Rassemblement national plus puissant que jamais en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un combat difficile à mener pour En Marche, devenu Renaissance, un parti qui a mené Emmanuel Macron à l'Elysée mais qui ne s'est jamais implanté en province.
"Nous créons le parti de la vraie vie, avec une place inédite donnée à la société civile"
Renaud Muselier, président de la Région Sud
Le parti entend privilégier les solutions territoriales plutôt que partisanes, se saisir de la décentralisation que le président Macron devrait développer au cours de son second mandat — sans en avoir tellement fait au cours du premier.
"Occupez-vous du national, nous nous chargeons du reste" pour mantra : le développement durable, le soutien aux entreprises, la défense du patrimoine…
1.900 personnes auraient déjà adhéré en seulement un mois. Elles rejoignent cinq présidents de Départements et les trois chefs des grandes Métropoles sudistes : Toulon, Nice et Marseille. Déjà un grand coup.
En guerre contre le "système Ciotti"
Depuis Nice jeudi, le patron de la Région a sonné la guerre contre un "système Ciotti, fait de menaces et de clientélisme", ouvrant un numéro vert pour dénoncer ces agissements ainsi qu'une "cellule d'aide aux communes qui sont menacées par le département des Alpes-Maritimes". Le député LR a promis des suites judiciaires.
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