Un centre pour les réfugiés ukrainiens était ouvert cette semaine à Nice Ouest. Dans ce "hub régional", on les accueille dans les meilleures conditions, quelques temps avant de les orienter vers des solutions plus pérennes. Jean Castex a annoncé que des structures similaires seront mises sur pied dans les autres régions.
"Dès le début du conflit, nous nous sommes organisés pour mettre en place différents outils en réponse à la guerre qui venait d'être déclarée à l'Ukraine". Véronique Borré, directrice de l'Agence de sécurité sanitaire, environnementale et de gestion des risques (ASSER), fait partie de ceux qui supervisent la réponse humanitaire chez nous.
Le centre d'accueil pour les réfugiés ukrainiens de Nice-Ouest, tout proche de la préfecture, s'est monté en quelques jours. Il propose un hébergement d’une nuit ou deux, le temps de trouver une solution adaptée. La structure facilite le recensement des arrivants, pour mieux les orienter, les accompagner dans les démarches administratives.
"On a été submergés par la demande, plus de 1.800 personnes se sont présentées dans nos différentes structures" raconte Véronique Borré. "Nous nous sommes rendus compte que nous n'étions pas en capacité. Christian Estrosi a donc demandé de faire jouer la solidarité régionale et nationale pour accueillir dignement tous ceux qui en ont besoin."
Une solution provisoire
Ici, "différents services permettent de réaliser un bilan. On regarde combien ils sont, quelles sont les urgences, les particularités…" Des médecins et des psychologues sont pleinement mobilisés.
Sur ce site pouvant héberger jusqu'à 200 personnes, l'idée est qu'ils restent moins de 24 heures, puisqu'ils sont ensuite orientés vers des solutions plus pérennes. "On leur propose d'être accompagnés vers d'autres villes de la région qui peuvent les accueillir."
Plusieurs options : pour ceux qui sont véhiculés, ils peuvent être aidés au niveau des frais. Des bus sont également disponibles chaque jour.
Mais il ne s'agit pas là d'un camp de fortune : "les solutions les plus dignes qui soient ont été mises en place." Des boxes ont été créées avec des couchages, "cela permet aux familles d'avoir un peu plus d'intimité." Un espace de restauration et des douches sont aussi prévus.
Un "hub régional"
Environ 20% des Ukrainiens arrivent en France par notre territoire. Beaucoup se déplacent en voiture. Ils passent par la Roumanie et l'Italie, puis par la Turbie.
Ainsi, le département est devenu le "premier" en France, après l'Île-de-France, à accueillir autant de réfugiés. D'où l'idée de ce hub régional, à même de mieux répartir ces familles.
Ce jeudi 24 mars, Jean Castex, visitait le site niçois, pionnier en France. Le premier ministre a annoncé que ce modèle sera proposé dans les autres territoires.
Un premier lieu d'accueil avait été ouvert, très temporairement, au coeur de l'ancien hôpital Saint-Roch, dans le centre-ville. Plusieurs restaurants solidaires et des cours de français ont également été déployés par la Métropole Nice Côte d'Azur.
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