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Une plaque de commémoration était inaugurée au jardin Sosno à Nice le 1er décembre pour les très nombreuses victimes du Sida. Des associatifs, le maire Christian Estrosi mais aussi l'ancien Premier ministre Édouard Philippe étaient présents.
Il y a quelques années encore, Nice faisait partie des territoires les plus touchés par l'épidémie de Sida. Les homosexuels de notre ville figuraient parmi les plus touchés de France. Depuis, les chiffres sont beaucoup moins alarmants, et la tendance s'inverse.
De nombreux médecins, associatifs et élus se battent contre le VIH, chez nous, depuis les années 1980. Une partie d'entre eux s'était réunie le 1er décembre, pour la journée mondiale, au jardin Sosno. C'est une oeuvre de Niki de Saint Phalle, "Vive l'amour", qui a été choisie pour figurer sur la plaque en hommage aux nombreux morts du Sida.
"J'ai consacré ma vie à cette lutte". Le docteur Pascal Pugliese du CHU de Nice, notamment coordinateur régional de l'action anti-VIH (que Nice-Presse recevait en décembre puis en août derniers) était évidemment au premier rang de cet hommage.
"Notre département a été l'un des plus concernés par l'épidémie. L'un des plus forts et combattifs, aussi". Prochaine étape, pour y mettre fin définitivement ? "La réponse ne pourra être que mondiale, sans aucune discrimination".

"C'est un jour de tristesse, mais aussi d'espoir" a abondé Christian Estrosi, remercié par les militants présents pour avoir, il y a une vingtaine d'années, décidé d'ouvrir un centre dédié dans les Alpes-Maritimes. Il était alors président du Département, et les mentalités n'étaient pas aussi évoluées qu'aujourd'hui sur le sujet.
"Il y a des périodes peu glorieuses" a d'ailleurs regretté Édouard Philippe, même si "on a toujours pu compter sur des personnalités aussi courageuses que vous pour agir contre cette tragédie, qui touche tant de nos amis".

Cette triste page pourrait bientôt se tourner chez nous. "Ici, le nombre de nouveaux cas a baissé de 40% entre 2015 et 2018" détaille auprès de Nice-Presse Erwann Le Hô, président du Centre LGBT+ Côte d'Azur. "C'est la chute la plus importante de France".
Le dispositif "Au labo sans ordo", qui a fortement démocratisé le dépistage dans le 06, a, fort de résultats très encourageants, été transposé partout en France.
Pourtant, "l'épidémie de Covid-19 ne nous a pas aidés. Ça a été compliqué pour les campagnes de prévention, de tests. Et les retards de diagnostic ne sont pas anodins" souligne bien Erwann Le Hô. Mais "l'Objectif Sida Zéro à Nice" d'ici 2030 est toujours dans toutes les têtes. D'autant que de nouvelles initiatives fortes seront dévoilées ce mois-ci dans les Alpes-Maritimes.
Nice en première ligne face au Sida
- La Ville consacre un quart de ses subventions santé à la lutte contre le VIH
- En 2022, les personnels des EHPAD municipaux seront formés à l'accueil des personnes séropositives vieillissantes